Le groupe parisien Isaac Delusion a charmé la Laiterie hier soir, après une première partie assurée par Saint DX, étoile montante de la pop francophone.
Dans une salle pleine à craquer, le groupe commence à jouer doucement, dans le noir, avec “The Child You Were” en tant que morceau d’ouverture. Montant en pression progressivement, Isaac Delusion enchaîne avec “Fancy”, track issu de leur troisième album, uplifters. Dévoilant des plages électro-pop sur lesquelles ils se baladent tout en envoûtant le public, celui-ci est très vite réceptif et n’hésite pas à interagir sur plusieurs de leurs morceaux.
Oscillant entre des ballades résolument pop et enivrantes à souhait (“Lost And Found”, “Early Morning” entrecoupées de morceaux rock ou électroniques plus énergiques (“The Sinner”, “How Much (You Want Her)”), le concert bat son plein. Après “All Day”, track mélancolique et rêveuse en featuring avec Olivia Merilahti (ex-The Dø), Isaac Delusion a également joué sa collaboration “Make It”, avec Silly Boy Blue au chant (malheureusement non présente à ce concert, malgré son passage à la Laiterie quelques mois plus tôt).
Alternant entre des singles provenant de leurs quatre albums (avec tout de même plus de singles de leur premier album éponyme), le public n’a pas manqué de s’enflammer dès que les premières notes de “Couleur Menthe à l’Eau”, sublime reprise du morceau d’Eddy Mitchell, ont résonné dans la salle.
Une fois que le public est passé par toutes les émotions, le groupe s’éclipse mais revient peu de temps après pour jouer le rappel. Entre-temps, le leader du groupe, Loïc Fleury, s’exprime et raconte ses précédents concerts inoubliables à la Laiterie, dont la fois où le plafond de la salle s’était abîmé tant celle-ci avait vibré avec le public. Puis vient le temps des derniers morceaux, dont le si vrai “Everyone Is Dreaming” (c’était bien le cas hier soir à la Laiterie), et “She Pretends”.
Isaac Delusion conclut le concert avec “Let Her Go”, single en featuring avec LUCASV, issu de leur dernier album Lost And Found. Le mélange entre le rythme énergique et électronique à souhait pour un morceau de conclusion ainsi que la scénographie qui interagissait en rythme fait que la salle a achevé de se laisser emporter et a fini par chavirer dans ce rêve doux et onirique qu’est un concert de Isaac Delusion, certainement un des meilleurs groupes de pop francophone de ce siècle.